Walker et Grianne visitent l'Uruguay

Publié le par Fernand

Le week end dernier, Orianne est venu decouvrir la Republique Orientale.
Je l'accueille donc vendredi soir en arrivant en retard à la gare routiere. Le president Uruguayen, Tabare Vasquez, faisait un discours sur la plaza Independencia à coté de chez moi, pour les deux ans au pouvoir de la coalition de gauche. D'ou un joli quilombo dans les lignes de bus, detournees...
La soiree est plutot calme, puisque nous decidons de partir le lendemain aux aurores dans l'interieur.
Destination : Minas et ses montagnes. J'entends des rires. Oui, il y a des montagnes en Uruguay, en meme de quelques centaines de metres de haut. Celle qui nous interesse, c'est le Cerro Arequita et sa foret d'ombues.

Nous arrivons a donc a Minas a l'heure du dejeuner, et cela tombe bien car nous avons quelques temps a attendre avant le bus urbain qui nous amenera au Cerro. Un temps mis a profit à observer l'église et les chutes de palmes, et a deguster un asado.

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Nous arrivons au Cerro. Le coin est sauvage. A part un couple de promeneurs et des femurs de vaches, nous sommes seuls. Il faut passer sous un barbelé pour entrer.

Nous montons a travers les brousailles. Le Cerro est un espece de plateau, tres abrupt, qui domine la campagne.

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Il y a une petite ressemblance avec le Sud du Massif Central.

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Image Hosted by ImageShack.usC'est à pic et c'est vachement haut.

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L'endroit a du charme. Rien que le bruit du vent et les prés à nos pieds. Je reste un moment allongé à m'impregner du lieu.


En contrebas, une foret d'ombues. Les ombues (ou bellombra en francais) sont des arbres qui poussent dans la pampa et les prairies, solitaires. Le betail rumine sous son ombre. Les gens du coin lui vouent une certaine admiration.
Cette foret d'ombues est un peu une curiosité. Les arbres sont immenses et un peu inquietants.

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Nous marchons ensuite vers la ville. Les vaches sont curieuses, la silhouette du Cerro Arequita s'eloigne peu a peu, l'orage gronde.

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Nous decidons de nous depecher, et nous tendons le pouce. Assez vite, deux vieux nous prennent. Ils nous chambrent sur notre espagnol (les enflures!), et nous laissent à leur destination, la foire agricole. Nous finissons notre trajet avec un jeune couple.

Le soir, c'est la despedida de Julienne, ma colloc australienne. Grosse fete a la maison, l'occasion de rejouer au kaps.

Le dimanche, avant qu'Orianne ne reparte en debut d'aprem, nous bravons la pluie dans les rues de la vieille ville, pour qu'elle voit un minimum de Montevideo.


La semaine sera calme. Au taf, je suis en train de voir le bout du projet. J'ai preparé ma deuxieme et derniere sortie terrain, qui servira de verification, de mercredi ou jeudi.

Des nouvelles collocs sont arrivées : deux allemandes, Nicole et Barbara. Nous sommes donc 7 : un catalan, trois francais, trois allemandes.

J'ai ete au theatre, aussi, qui est une des passions uruguayennes. Il s'agissait d'un pestacle de cirque franco-uruguayen. Avec du bon, du moins bon, et un peu de chambrage sur Carlos Gardel.
La polemique qui marche toujours : Carlos Gardel est l'homme qui a revolutionné et fait connaitre le tango. Mais est il francais, uruguayen, argentin??
Version francaise : né à Toulouse, le petit Charles Gardès emigre en Argentine a l'age d'un an. Il se procure des faux papiers Uruguayens (ou il serait né a Tacuarembo) afin d'eviter d'etre mobilise pour la Grande Guerre et qu'on lui mette la main dessus lors d'une eventuelle tournee en France.
Version uruguayenne : il serait vraiment né a Tacuarembo. On aurait falsifié son lieu de naissance ensuite, pour permettre a sa mere adoptive, une francaise nomme Berthe Gardès, d'heriter de lui.
Version argentine : Carlos Gardel a vecu et developpe son art à Buenos Aires.
Parler de la naissance de Carlos Gardel, ca marche toujours pour animer une discussion.

Sur scene, on a reconnu 3 des types avec qui on joue au foot le lundi. Montevideo, ce grand village...

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Par la suite, je traine autour de la place Independance. Les murs, comme ceux de toute la ville, sont couverts de slogans anti-Bush. C'est a dire que le president americain viendra Vendredi et Samedi en Uruguay.

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Les slogans sont variés : Bush go home, Bush fuera de la tierra de Artigas, Yankis asesinos de America Latina... Les actions, pendant la semaine, se sont multiplies : des types d'Amnesty habilles en prisonnier de Guantanamo Bay devant l'Université, notamment.
Le journal a publie en une la photo de l'agneau que mangera Bush : "quoi d'autre pouvait manger le grand mechant loup?".

Sur les murs, beaucoup d'affiches, certaines n'hesitant pas à comparer explicitement Bush et les nazis.

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J'ai changé de chambre, aussi. J'ai pris, avec Francois ,la chambre laissee par Julienne.
Elle est plus grande, et donne sur la cour. Le soir, la lumiere jaune colore le beton.

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Finalement, George Walker est arrivé Vendredi. "Llega el emperador del mundo unipolar", titrait le journal. Le voyage concerne des accords de libre echange bilateraux.

 Il logeait au Radisson, a quelques cuadras de chez moi. A 3 pates de maison autour, perimetre de securité. Personne ne pouvait passer. Sur l'avenue 18 de julio, il y a eu une marche. Il y avait de la tension dans l'air, mais les gens que je connais qui y sont allés m'ont parle d'une manifestation tres calme.
C'est un moment social plus qu'autre chose : les gens boivent du maté, discutent, ecoutent vaguement un orateur leur parler de ce qu'aurait fait Artigas.
Un groupe plus radical, lors d'une autre marche, a demonté un Mc Do. Il fallait s'y attendre. Mais globalement, tout a ete tres calme.

Samedi, Walker est allé pecher avec Tabare Vasquez à Colonia.

Le soir, j'ai ete a une soiree dans l'autre appart d'etudiants etrangers. Deux journalistes (une bresilienne et un americain), qui etaient venus pour observer les preparations de la visite de Bush, fetaient leur depart. En plus de faire un bon repas peruvien/mexicain/uruguayen, il y a eu des discussions interessantes sur le maitre du monde. Ainsi, lors de la conference de presse, Bush a choisi deux questions preparees a l'avance et y a repondu avec un texte preparé. Il y a eu quelques autres questions non preparees auxquelles Walker a repondu tout a fait en hors sujet, en brassant quelques trucs a propos des marchés. Pour eux, c'etait net que c'etait Rice et l'entourage de Bush qui decide, et lui qui parle.

La soirée a continué sur des bases plus festives, sur la terrasse. Une de mes meilleures soirees a Montevideo.



Deux conneries pour finir :

Affiché sur un bureau de l'etat civil...

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Affiché sur une voiture...

Publié dans fernando

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